Eric Léger raconte son passage à l'Hôpital du Suroît

Eric Léger raconte son passage à l'Hôpital du Suroît

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Éric Léger, publiciste et associé chez Les Manifestes, a récemment séjourné à l'Hôpital du Suroît. Également vice-président du conseil d'administration de la Fondation de l'Hôpital du Suroît, il a pu constater tous les efforts déployés par les professionnels de la santé afin d'assurer l'excellence des soins dans la région.
Voici son histoire.


Cette semaine, j’ai eu la chance de faire un séjour à l’Hôpital du Suroît pour une chirurgie d’un jour et je tenais à souligner le travail exceptionnel du personnel qui s’est très bien occupé de moi. Dû à mon implication à titre de vice-président de la Fondation de l’Hôpital du Suroît, je suis certainement plus sensible au contexte du système de santé, mais n’empêche que l’expérience que j’ai vécue, je vous la partage personnellement.

Et en passant, si vous pensez que mon siège au sein du C.A. de la Fondation me donne des privilèges, et bien je tiens à préciser que j’ai attendu deux jours dans mon lit d’hôpital en jaquette en attente de ma chirurgie pour me faire dire à chaque fin de journée que ma chirurgie était reportée au lendemain. Est-ce que j’ai ressenti de la frustration? Oui évidemment, je suis humain comme tout le monde. Mais avant de juger et de lancer des insultes sur les réseaux sociaux, je crois qu’il faut faire la différence entre le système et les personnes qui travaillent à l’intérieur de ce système.

Justement, quand on rentre dans ce fameux système, on pense et on dit souvent qu’on se sent comme un numéro. Mais puisque j’ai eu la chance de passer deux chiffres de travail complets avec mon infirmière Nathalie, j’ai pu voir à quel point elle était bouleversée à chaque fois qu’elle devait m’annoncer la nouvelle de mon annulation. Je crois même qu’elle était plus heureuse que moi quand elle est venu me voir avec les deux pouces en l’air et un grand sourire dans l’ouverture du rideau pour m’annoncer que mon tour était finalement venu. J’ai compris qu’elle était tout aussi dépassée que moi par la situation et que des cas comme le mien, ça faisait malheureusement partie de son quotidien.

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J’ai aussi eu la chance d’être appelé directement par mon chirurgien Dr. Kruijt pour me convaincre de ne pas annuler ma chirurgie au troisième jour parce que ça pourrait grandement affecter ma qualité de vie. Il a vraiment insisté parce qu’il se souciait réellement de mon état et des conséquences futures de ma décision. Ce n’est certainement pas à cause du fait qu’il avait un trou dans son horaire ou qu’il voulait que je lui fasse des bonnes références.

D’une certaine façon, lui aussi doit parfois se sentir comme un numéro, parce qu’en fin de compte, je n’aurai probablement même pas la chance de le remercier en personne et il ne pourra d’aucune façon être témoin des conséquences positives de son bon travail dans ma vie. J’avoue qu’étant moi-même co-fondateur d’une PME, j’aurais peut-être de la difficulté à trouver un sens à mon travail avec aussi peu de reconnaissance.

Je tiens à remercier aussi mon anesthésiste Dr. Fortier pour sa grande humanité et surtout son bon cocktail de bienvenue comme il le dit si bien. La façon dont il m’a accueilli et le temps qu’il a pris pour bien m’expliquer les choses m’ont grandement rassuré. Comme beaucoup de gens de nos jours, je souffre d’anxiété, ce qui ne m’aide vraiment pas lorsque je suis confronté au bistouri.

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Et merci également à tous les autres infirmières et infirmiers comme Kim et Martin qui sont tout aussi importants dans la grande chaîne d’un bon séjour à l’hôpital.

Une fois arrivé au bloc opératoire, j’ai pu constater grâce à vous que tout le monde savait que j’étais le patient qui avait été retourné deux fois chez lui et croyez-moi, je n’étais pas un numéro. Et même s’ils ont dû procéder à une césarienne d’urgence pendant que j’étais au bloc, ils sont tous venus me voir pour me dire : ''Aujourd’hui, toi, tu ne retournes pas à la maison, on te garde avec nous au bloc, il est hors de question que tu partes d’ici sans être opéré!''. J’ai été vraiment impressionné par leur dévouement à sauver deux précieuses vies. J’ai eu la chance de voir passer un petit bébé bien en santé dans son incubateur et une nouvelle maman soulagée et entre bonnes mains.

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Bref, je tenais à saluer le travail du personnel de notre hôpital et je suis vraiment désolé si j’ai oublié des noms, je vais mettre ça sur la faute des effets du cocktail du Dr. Fortier. En fin de compte, mis à part le temps d’attente qui est hors du contrôle du personnel, le seul point négatif à la fin de ces trois jours, c’est le résultat de mon test COVID et heureusement!