Michèle Sanschagrin : une infirmière de passion et d'action

Michèle Sanschagrin : une infirmière de passion et d'action

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Pour souligner le travail extraordinaire des infirmières auxiliaires travaillant à l’Hôpital du Suroît, la Fondation de l’Hôpital du Suroît vous présente le portrait de l’une d’entre elles : Michèle Sanschagrin. Dévouée et énergique, Michèle vit dans l’action et elle nous présente dans cette courte entrevue, les moments forts qui ont marqués sa vie professionnelle à l’Hôpital du Suroît.

En quoi consiste ton travail?

Je suis infirmière auxiliaire au 7e étage de l’Hôpital du Suroît. Principalement responsable de l’application du plan de soins défini par l’infirmière, j’ai la chance, avec mes extraordinaires collègues, de travailler au prompt rétablissement des patients ayant subi une chirurgie au bloc opératoire de l’Hôpital du Suroît.

Qu’est-ce que tu aimes le plus de ta job?

Je dois le dire, j’ai la meilleure équipe au MONDE! Travailler au 7e étage, c’est avoir la chance de joindre une équipe de professionnels de la santé dévouée et soucieuse du mieux-être des patients. On est là, les uns pour les autres.

Travailler au 7e étage, c’est faire partie d’une famille.

C’est également pouvoir vivre des moments de bonheur avec nos patients, qui sortent d’une chirurgie avec un état de santé plus ou moins stable et des constantes vitales à surveiller constamment et qui, quelques jours plus tard, ont recouvré leur autonomie et peuvent rejoindre le confort de leur foyer. Tout cela grâce aux bons soins de mes collègues et moi. Ce contact avec les patients me nourrit quotidiennement!

Être infirmière, ce ne doit pas toujours être facile, surtout maintenant?

Personnellement, je vois toujours le verre à moitié plein. Par exemple, la charge de travail est importante : vrai. Mais en même temps, j’ai la chance d’apprendre à tous les jours de nouvelles techniques de soins car il n’y pas deux patients pareils…et les journées passent très vite! Pas le temps de t’ennuyer quand tu es toujours dans l’action!

Le temps supplémentaire est éreintant : vrai. Mais nous avons de la flexibilité dans notre horaire de travail! Je peux choisir de travailler 2 jours de plus la semaine prochaine, si j’ai besoin d’un peu d’argent pour faire des rénovations à la maison. Ou bien choisir de travailler une semaine sur deux! Des horaires atypiques, c’est parfois mieux!

Travailler une semaine sur deux, c’est d’ailleurs le choix que tu as fait. Comment ça se passe?

C’est génial! En plus d’être présente pour mes patients durant 7 jours consécutifs (donc souvent pour la durée totale de leur séjour post-opératoire), j’ai la chance de décrocher complètement durant mes 7 jours de vacances et de planifier ma prochaine aventure.

Question aventure, tu sembles bien ouverte à relever n’importe quel défi…Quelle aventure aura été particulièrement marquante pour toi?

L’ascension du Machu Picchu, que j’ai réalisé en 2019 dans le cadre d’un événement de la Fondation de l’Hôpital du Suroît aura été une aventure plus que mémorable.

Ce voyage a changé ma vie!

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Quand je pense au Machu Picchu, je pense aux gens avec qui j’ai le trek. Des personnes qui, tout comme moi, désirait relever un défi sportif, philanthropique et humain. Des gens avec qui je me suis dépassé et qui, encore aujourd’hui, sont pour moi de réels amis.


Tu as réalisé l’ascension du Machu Picchu grâce à la Fondation de l’Hôpital du Suroît. Dans le cadre de ton travail, comment la Fondation fait la différence?

Récemment, des moniteurs de signes vitaux fixés aux murs sont arrivés dans les chambres du 7e étage de l’Hôpital du Suroît. Ces moniteurs, payés par la Fondation, ont complètement révolutionné la manière de travailler. Pour vous mettre en contexte, il y a quelques mois, nous n’avions que 3 moniteurs de signes vitaux sur roulette de disponibles pour 35 patients. 35! Et plusieurs de ces patients ont besoin de voir leurs constantes vitales être prises aux 15 minutes. La rareté des équipements était un facteur de stress important pour moi et mes collègues. Aujourd’hui, chaque lit possède son moniteur de signes vitaux, directement fixé au mur à côté de la tête de lit. Les constantes sont prises automatiquement, sans déranger le patient et sans avoir à courir après l’équipement.

Les équipements achetés par la Fondation sont essentiels au bon fonctionnement de l’Hôpital et les dons faits à la Fondation sont réellement investis dans les installations de la région.

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En pleine deuxième vague de la pandémie de COVID-19, tu as décidé de te porter volontaire pour travailler de nuit dans la zone chaude de l’Hôpital du Suroît et de traiter les patients atteint du coronavirus. Parle-nous de cette expérience…

Personne ne voulait aller travailler dans la zone chaude et surtout pas de nuit! Après plusieurs mois de pandémie, les risques associés à travailler avec les patients COVID positifs étaient connus et l’épuisement des ressources bien senti. Mais moi, j’ai pris cela comme un défi! Alors, je me suis proposée pour travailler de nuit dans la zone chaude, à condition de pouvoir former mon équipe de travail. Et ça a réussi!

J’ai pu travailler avec ma fille, qui est préposée aux bénéficiaires. Faire équipe avec elle et soigner les personnes alitées souvent grandement hypothéquées par le virus, c’est vivre des moments marquants. Oui, nous avons vu beaucoup de solitude et de regrets sur l’étage COVID mais également des moments magiques, comme ce couple de 60 ans, qui ont été séparés chacun dans leur chambre à pression négative lors de leur admission mais qui ont pu être réunis pour un dîner en tête-à-tête lors de l’amélioration de leurs symptômes. L’homme aura finalement succombé à la maladie mais pouvoir leur permettre de se voir durant ce court moment aura été très gratifiant et touchant.

Tant qu’on est bien entouré, on est capable de tout faire

Michèle Sanschagrin est la preuve que la vocation d’infirmière existe bel et bien. Durant notre court entretien, elle aura démontré toute sa détermination à prendre soin des gens d’ici et son amour pour la vie. Merci Michèle pour ton temps accordé à la Fondation de l’Hôpital du Suroît et au nom de tes patients, merci de continuer à prendre soin des gens d’ici!