La passion du vélo : Entrevue avec Jean-Marc Asselin

La passion du vélo : Entrevue avec Jean-Marc Asselin

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Comme quoi il faut parfois se fier à son instinct. Jean-Marc Asselin, entrepreneur bien connu de Salaberry-de-Valleyfield et donateur à la Fondation de l’Hôpital du Suroît, en est la preuve. Un bon matin, inspiré par des amis, il décide qu’est venu le temps de s’acheter un vélo et va faire sa première randonnée. 13 ans plus tard, il nous dévoile aujourd’hui tous les changements positifs que sa passion pour le cyclisme a entraînés dans sa vie.

Natif de Salaberry-de-Valleyfield, Jean-Marc Asselin est impliqué depuis longtemps dans sa communauté. Homme de cœur, il participé à 8 des Défis Vélo de la Fondation de l’Hôpital du Suroît. Il a lui-même amassé des milliers de dollars pour la Fondation en plus de toujours répondre présent lorsqu’il était sollicité pour des partenariats avec ses entreprises. Ayant été propriétaire du Resto Pub McBroue, puis du Restaurant le Bidon, c’est aussi grâce à son réseau de contacts qu’il a décidé de s’initier au vélo de route.

Entrevue avec un entrepreneur actif
Jean-Marc, on se rencontre aujourd’hui au Parc Delpha-Sauvé de Salaberry-de-Valleyfield, lieu même du prochain Défi Vélo de la Fondation de l’Hôpital du Suroît, auquel tu contribues, non seulement comme participant, mais aussi comme membre du comité organisateur. Commençons par le début : comment est arrivé le vélo dans ta vie ?
C’est arrivé sur un coup de tête. J’ai décidé un matin d’aller acheter un vélo. Je suis parti du belvédère à Valleyfield et je suis allé jusqu’au Pont Saint-Louis. Environ 30 kilomètres, une sortie d’environ 1 heure et quart. Je suis revenu, j’étais claqué, j’ai dormi tout l’après-midi ! Le rush d’endorphine est embarqué et je suis à ce moment tombé en amour avec le cyclisme. Maintenant, je fais 7000 à 8000 km par année.

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Mais pourquoi soudainement le cyclisme plutôt qu’un autre sport ?
Plusieurs amis en faisaient et m’ont invité. Je me suis dit que c’était un investissement. On achète un vélo, c’est bon longtemps, on peut partir lorsqu’on veut. C’est mon mode de transport, ma façon de voyager.
Après une première sortie réussie en solitaire, quelle fût la prochaine étape pour persévérer? Qu’est-ce qui a fait que justement, ce n’est pas resté un projet sur un coup de tête et que c’est devenu ton principal hobby ?
Les amis, tout simplement. On se donnait rendez-vous au coin de la rue. Quand tu sais que des gens t’attendent, tu as une motivation supplémentaire. Les gens pourraient penser que le vélo est un sport solitaire, mais c’est tout le contraire. Le social, c’est le principal aspect qui fait que tu attrapes la piqûre. Rouler avec des amis, c’est une force tellement belle.

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Cela t’a amené à non seulement découvrir ta propre région, mais le monde aussi. Tu as eu l’occasion de faire de nombreux voyages de vélo, n’est-ce pas ?
Mon premier voyage, avec le groupe de Luc Godbout, a été à Trinidad-Cuba. J’ai visité le 75e anniversaire du débarquement de Normandie. 21 jours à vélo ! Je suis aussi allé à Majorque. C’est le paradis des cyclistes. Les équipes professionnelles s’y entraînent. Mon dernier voyage fût la Guadeloupe, où j’ai appris l’existence d’une certaine COVID ! Tout le monde m’écrivait que je devais rentrer. Ce fût la cohue, mais nous avons pu avoir un avion, qui faisait son dernier déplacement, pour nous ramener. Un peu plus et je devenais citoyen français !
Parlant de Covid, quels ont été les impacts directs sur le cyclisme et dans ton quotidien ?
Ce qui a été le plus difficile, c'était de ne pas pouvoir sortir en groupe. On était chacun chez soi, sur l'application Zwift, on se parlait par téléphone, mais ce n’était pas pareil. Mais aujourd'hui, on peut recommencer à sortir, heureusement.
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As-tu d’ailleurs des projets pour repartir ? Je connais ton goût du voyage et de l’aventure, avec la reprise des voyages, j’imagine que tu ne resteras pas en place très longtemps !
Je repars en Corse en octobre, puis en Martinique en février pour 5 semaines. Tout cela grâce à Strava, une application sociale pour le vélo. J’y ai découvert des gens qui vivent là-bas, appris à connaître leurs randonnées et ça m’a donné le goût d’y aller. En plus, je vais y visiter les usines de rhum ! Deux passions ensembles !
Parce que pour toi, c’est aussi ça le vélo : l’équilibre entre le sport et les activités sociales ?
Oui, ça a eu de gros impacts sur ma vie. Ça m’a apporté un équilibre nécessaire. Quand j’étais propriétaire du McBroue, c’était mon évasion. Je partais une heure, sans téléphone qui sonne. La différence entre le bruit du bar et un samedi matin à rouler en plein air, c’était parfait. Ensuite, depuis 13 ans, j’ai perdu 45 lbs par le vélo et j’ai développé une bonne résistance physique. Sur la santé mentale, c’est aussi majeur, tout le bien que ça apporte.
Tu es clairement un expert des routes de la région du Suroît. C’est d’ailleurs ce qui faisait que c’était important pour nous de t’avoir dans le comité d'organisation du défi vélo. Ton expérience nous a permis de créer des trajets appropriés pour les participants du Défi du 26 août. Mais toi, dis-moi, dans la région, où préfères-tu pédaler ?
Le Haut-Saint-Laurent ! Peu d’autos, du bel asphalte. Les paysages sont superbes. Je n’ai pas assez vu le Québec encore à vélo, mais dernièrement, j’ai fait le Défi Pierre-Lavoie et ce fût mon plus beau trip !

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On comprend clairement que ta motivation première, c’est la force du groupe. J’imagine que lorsqu’on fait un défi vélo, comme celui de la Fondation de l’Hôpital du Suroît, c’est ce qui fait que nous allons franchir la ligne d’arrivée ?
Surtout la ride de la Fondation de l’Hôpital du Suroît. Ça me fait justement penser à l’hôpital. Tu arrives le matin, tu es nerveux, comme quand tu t’en vas pour une opération. Tout le monde a hâte, c’est enfin LA journée ! L’événement commence, tu te découvres de petites douleurs musculaires, ton moral peut être moins bon, il peut y avoir beaucoup de vent, mais c’est l’entraide et l’esprit d’équipe qui font en sorte que tu passes au travers et que tu réussis ! Et on y vit de belles histoires, chaque année on en retiens un moment mémorable relié à un autre cycliste.
Qu’est-ce qui te motive particulièrement cette année à participer au 10e anniversaire du Défi Vélo, non seulement comme participant, mais aussi sur le comité du défi ?
Honnêtement, l’après COVID. Mais aussi, donner au suivant. Je sais ce qu’est le défi et j’avais envie d’y investir du temps. De plus, c’est ma région, j’y tiens. J’ai gagné ma vie localement, je veux redonner ici. C’est mon hôpital depuis 52 ans et je sais qu’un jour j’en aurai besoin. Je préfère donner avant que de demander !

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