Garder le phare : l'histoire de Sylvie

Garder le phare : l'histoire de Sylvie

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La vie peut basculer du jour au lendemain. François Primeau, estimateur chez Groupe SGM, peut en témoigner. L’homme de 55 ans vivait tranquillement avec sa femme Sylvie et leur fils jusqu’au jour où un rendez-vous de routine avec son nouveau médecin de famille a chamboulé leurs quotidiens.
« Quand tu fais tout à deux et tu te retrouves du jour au lendemain à devoir tout gérer, c’est difficile. Il faut s’assurer que la vie continue, s’occuper du reste de la maison… avant de vivre ça, je n’aurais jamais pensé demander à la personne qui accompagne le malade comment elle va dans tout ça. » – Sylvie

En 38 ans de vie commune, le couple s’entend pour dire que le cancer de François est l’épreuve la plus difficile qu’ils ont eu à surmonter ensemble, mais également chacun de leurs côtés…

Un amour de jeunesse

François et Sylvie se rencontrent pendant une soirée alors qu’ils ont tout juste 17 ans, grâce à des amis communs. À partir de ce moment, ils ne se quittent plus et se voient toutes les fins de semaines. L’année de leurs 21 ans, ils aménagent ensemble dans leur premier appartement et commencent à bâtir leur vie ensemble.

Dès la tombée du diagnostic, le couple sait que de grands défis attendent François et ils s’y préparent du mieux qu’ils peuvent. Pourtant, que ce soit à travers l’expérience d’un autre membre de leur famille ou celle d’un voisin dont la femme est également traitée pour un cancer, Sylvie et François n’avaient jamais été préparés au poids immense que Sylvie aurait sur les épaules au cours des mois suivants.

« Un jour j’ai croisé mon voisin qui accompagnait sa femme à travers ses traitements. Je lui ai dit : c’est difficile pour le conjoint qui accompagne, n’est-ce pas?
Il était d’accord, évidemment. Par contre, sa femme était encore capable de fonctionner assez normalement et faire à manger, par exemple… pour François c’était une autre histoire. Il sortait d’un traitement et vomissait pendant 10 jours jusqu’à en être épuisé, il finissait par reprendre un peu de forces et c’était déjà le temps d’aller au prochain traitement. Pendant 2 mois, il était dans cette routine-là, donc moi je devais penser à tout et le faire ». – Sylvie

François se prépare à recevoir une chirurgie complexe qui lui permettra d’avoir une nouvelle vessie et la qualité de vie à laquelle il aspire pour la suite de cette épreuve. Il doit toutefois d’abord passer par des traitements de chimiothérapie agressifs et accélérés qui le rendent malade. Il perd 40 livres et beaucoup d’énergie pendant ses deux mois de traitements. Sylvie fait du mieux qu’elle peut pour garder le cap. Malgré l’angoisse, elle veille sur son époux, assure les responsabilités quotidiennes, travaille et administre même des injections à François. La charge mentale se fait bientôt ressentir.

« À un moment donné, j’ai craqué devant ma sœur. C’est là qu’elle a réalisé tout ce qui venait avec la maladie. Elle m’a dit : c’est vrai, on demande toujours des nouvelles de François, mais on ne te demande jamais comment tu vas toi ». - Sylvie

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Pandémie ou pas, la santé ne prend pas de pause

L’autre facteur important que le couple n’aurait pas pu prévoir est celui de la pandémie de COVID-19 qui frappe le milieu de la santé de plein fouet. François doit passer de longues heures, seul, lors de la chimiothérapie et Sylvie ne peut pas recevoir autant d’aide que ses proches voudraient bien lui offrir.

« Nous n’avons pas vécu la pandémie comme les autres. Sylvie ne devait pas seulement faire ‘’attention’’, elle devait faire DOUBLEMENT attention. Même si les mesures étaient plus souples dans ce temps-là, moi je n’avais plus de système immunitaire à cause de la chimio et les risques étaient trop grands. Dès le premier jour, on n’a pas pu voir personne. Le médecin m’a prévenu : si j’attrapais la COVID, je mourrais. Je ne pouvais pas être sauvé ». - François

Les proches du couple donnent un coup de main du mieux qu’ils peuvent. Que ce soit en déposant leur épicerie devant la porte ou en allant tondre la pelouse, la famille trouve le moyen d’alléger la tâche pour Sylvie.

Tournés vers l'avenir

Aujourd’hui, le couple choisi de regarder de l’avant et laisser le négatif derrière. Grâce à leur lien et leur complicité, ils ont su traverser cette épreuve. Pour François, la force et le dévouement de sa femme sont indéniablement liés à sa guérison.

« Tu ne peux pas passer au travers d’une maladie comme ça sans être accompagné, c’est infaisable. Moi je ne fonctionnais pas… si elle n’était pas là, c’était fini ». -François.

Que ce soit la vôtre ou celle de François, la santé ne prend jamais de pause. Malgré la pandémie actuelle qui occupe beaucoup de temps et de ressource, les professionnels de la santé continuent de s’occuper des gens qui en ont besoin.


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