6 actions à déployer en tant qu’employeur pour soutenir la santé mentale

Il est bien rare que je prenne la plume pour m’exprimer directement à vous chers donateurs, mais en ce 25 janvier 2023 – Journée Bell Cause pour la cause* – il m’a semblé approprié de parler de santé mentale et vous détailler comment, en tant qu’employeur, la Fondation de l’Hôpital du Suroît offre un environnement travail sain où la santé mentale est au cœur des stratégies de gestion.

Une manière simple pour notre organisation de contribuer au vent de changement entourant la déstigmatisation de la santé mentale.

La Fondation de l’Hôpital du Suroît est bien connue dans la région du Suroît. Avec ses campagnes à fort impact, la Fondation est devenue un incontournable lorsqu’il est le temps de faire un don.

Mais derrière cette réputation se cache une petite équipe de…4 personnes.

Pas de direction des ressources humaines ici, ni de programme d’assurances permettant de s’offrir une psychothérapie gratuite. Pas de programme de rétention des employés faramineux, ni de vacances illimitées.

Plus souvent qu’autrement, on fait avec les moyens du bord. On essaie chaque jour de faire de grandes choses avec peu de moyens. Et avec grande fierté, on y arrive!

Il en va de même pour les actions déployées en vue de soutenir la santé mentale des employés. Avec 25% des Canadiens qui vivent avec une anxiété élevée[1] et 55% des employés de PME qui vivent avec au moins une difficulté de santé mentale[2], il nous faut agir en tant qu’employeur. Je vous propose de petits gestes qui ont un fort impact et qui assurent un milieu de travail bienveillant et empathique.

Voici 6 stratégies que j’ai mises en place afin de soutenir la santé mentale à la Fondation de l’Hôpital du Suroît.

Ma porte est toujours ouverte

LITTÉRALEMENT! À moins d’être en rencontre demandant une certaine intimité, la porte de mon bureau est toujours ouverte. Ainsi, mes collègues comprennent mon ouverture à discuter des petits et grands enjeux. Cette disponibilité est également présente sur nos outils de communication interne. Nous avons déployé entre nous des canaux de communication divers – message texte, téléphone, Slack, Messenger, Facetime – selon le besoin. Je suis disponible de jour, de soir et même la fin de semaine. J’en demande beaucoup à mes employées (lors de nos événements de collecte de fonds, lors de nos sollicitations, avec nos donateurs) alors j’aime me rendre disponible lorsqu’elles en ressentent le besoin.

Faire de l’espace pour la discussion

Pour assurer l’avancement des projets, j’ai un suivi de 60 minutes par semaine avec chaque employé. Chaque rencontre débute par un sujet inévitable : ton bonheur au travail. Mes collègues savent que mon attention est 100% axée sur elles à ce moment. Elles peuvent me parler de leur vie personnelle, d’un enjeu vécu la semaine précédente, de leur envie de formation, etc. Le bonheur au travail sera abordé chaque semaine avec une oreille attentive de ma part.

Aménager le temps de travail en fonction de l’énergie disponible durant la journée

Personnellement, je me sens plus productive le matin et quand je quitte le travail en fin de journée, il ne me reste plus d’énergie pour travailler en soirée. Pratiquement impossible pour moi de répondre à un courriel après souper! Mais nous ne sommes pas tous façonnées de la même manière. Alors, si une collègue en télétravail a besoin d’une sieste après dîner et qu’elle a un regain d’énergie en soirée pour terminer ses tâches, il n’y a aucun problème à cela. Le 9 à 5, c’est dépassé, maintenant, c’est la flexibilité!

Abolir les journées maladies : Vive les journées qualité de vie

La Fondation de l’Hôpital du Suroît offre 7 journées de congé dans l’année à prendre selon les besoins. Je n’aimais pas le concept de journée de maladie…Pas besoin d’être malade pour avoir besoin d’une pause d’une journée! Dans une optique de transparence, j’ai modifié la journée de maladie en journée qualité de vie. Alors, si on a besoin d’une pause dans la semaine, on prend une qualité de vie. Fini le sentiment d’imposteur avec son employeur.

Redéfinir les tâches

À l’embauche, il y a évidemment un contrat de travail avec une liste de tâches définies. Mais ceci n’est pas fixe! Afin d’alléger la charge de travail d’un employé, je consulte souvent l’équipe afin de connaître l’intérêt des autres à se voir attitrer, de manière temporaire, de nouvelles responsabilités. Cela est accueilli avec ouverture par mes collègues qui y voit souvent l’occasion de briser la routine et de développer de nouvelles compétences. Cette synergie offre à l’employé qui avait besoin de ralentir la cadence, une charge de travail allégée et surtout, l’assurance que ses tâches seront réalisées.

Structurer des moments pour l’activité physique

En allouant un budget et un moment dans l’agenda à toutes les semaines, une séance d’activité physique avec ses collègues est une belle manière de réduire le stress et de développer une complicité entres collègues.

Que vous soyez un gros employeur ou bien une petite équipe, j’espère que ces suggestions vous donneront envie de déployer de nouvelles manières de prendre soin de la santé mentale de vos équipes. En tant qu’employeur, nous pouvons créer un changement positif pour la société, une petite action à la fois.

* En 2022, la Fondation de l’Hôpital du Suroît a reçu un don de 22 000$ du Fonds communautaire Bell Cause pour la cause afin d’ouvrir une clinique de médecine de rue pour les personnes en situation d’itinérance à Salaberry-de-Valleyfield.

[1] RSMC, Comprendre la santé mentale des Canadiens : à travers la COVID-19 et au-delà. Les résultats du treizième sondage indiquent que le niveau d’anxiété élevé avait atteint un taux de 7% avant la pandémie, de 23 % pendant la pandémie et qu’il est maintenant de 11%. Il s’agit d’une augmentation relative de 64 % qui indique qu’un Canadien sur quatre souffrait d’anxiété pendant la pandémie. Un quart des Canadiens recevront un diagnostic d’anxiété au cours de leur vie.

[2] Université Laval : https://www.ulaval.ca/notre-un...